samedi 31 janvier 2009

partie 3

le réveil

Quand j'ai émergé, j'ai directement sauté dans mes vêtements. Je venais de me souvenir que j'avais emmené mes deux enfants à cette soirée. Je les avais mises au lit, bordées et j'avais branché le baby-phone... dans l'appartement dans lequel j'étais sensée dormir.

Quand je suis descendue, J. a poussé un soupir de soulagement. Il les avait goinfrées de tarte aux pommes, leur avait raconté des histoires, mais il commençait à être rattrapé par sa propre gueule de bois. Evidemment, je n'avais pas entendu mon téléphone sonner, ni celui de M.

Reprenant mes esprits, j'ai assumé mon rôle de mère et suis partie déjeuner dans la maison d'à côté où la gente féminine pépiait à tout va. Mes copines faisaient un concours d'amants aux professions insolites : elles avaient couché avec un vendeur de hamacs, un prince sénégalais, un funambule... Moi je me mordais la langue pour ne pas dire :"Moi, cette nuit, avec un cow-boy, et j'en suis encore toute remuée". D'autant plus émoustillée que l'homme en question faisait la vaisselle, me dévoilant ses fesses moulées dans un jean's.


vendredi 30 janvier 2009

partie 2


ou la reine du teasing n'a aucune patience...

et peu de mémoire.

Donc, pas évident de raconter notre première nuit, surtout que nous étions très imbibés.

Mais de la ou des premières fois, je me souviens des choses suivantes :

- de notre impatience :
nous avons fait l'amour debout derrière la porte à peine fermée, le lit semblait trop loin

- de son canapé  :
mes fesses qui collent sur le cuir

- de ma grande jouissance :
ma révélation en tant que femme-fontaine

- la longueur de son sexe :
il me faisait un peu mal en levrette et j'aimais ça

- de notre admiration béate :
il me répétait sans cesse :"tu es belle, comme tu es belle" pendant que je le chevauchais,
 j'écarquillais grand les yeux et voulais absolument me familiariser avec toutes les parties de son corps (les fossettes au dessus des fesses, à se damner)

- de ses mains :
qui caressent, qui pincent, qui agrippent, qui écrasent, qui portent, qui tapotent...

Pendant des mois, j'étais dans un état de surexcitation constant. Même les Christ de Philippe de Champaigne (à cause de la peau claire ? de l'ossature solide ? de la longueur des jambes ?) me donnaient envie de me déshabiller.

C., qui vivait alors dans l'appartement du dessous, se souvient aussi de cette période. Récemment, en parlant de sexualité, il m'a dit :"Oui, mais toi, on sait que tu es un vrai kangourou...". Je n'ai pas osé demander ce que ça voulait dire.

PS : Mince, ma collègue vient me demander des infos au moment où je publie ce post... A noter, ne pas écrire sur ce blog au boulot, ce n'est bon ni pour mon image de sérieux, ni pour mon anonymat...

S. et M. : les débuts


partie 1

Il y avait bien eu la fois où je m'étais initiée à l'université de la tequila. A 4h du matin, M., le cow-boy de la bande, ne cessait de m'appeler : "Viens, Sophie, mais viens !". Apparemment, on avait développé une certaine intimité, mais je ne savais plus  trop laquelle. 

A ma question timide quelques semaines plus tard : "Heu, il paraît qu'on a disparu une demi-heure tous les deux, on a fait quoi ?", il a répondu avec un sourire ravageur en tournant le dos à sa copine de l'époque "je t'ai prise par derrière dans les pâquerettes". Mouais, je crois pas (et ce n'est toujours pas éclairci...). Même si cette  fois-là, malgré la présence de P. particulièrement inattentif, j'ai caressé les seins de Sabrina et embrassé fougueusement L. qui ne s'en est toujours pas remis.

Bref, quelques mois plus tard, avec mon tout nouveau statut de célibataire sans activité sexuelle depuis plus de deux mois (mon grand record), j'avais le sang chaud.
Alors, quand j'ai vu cette petite gonzesse qui entamait une danse nuptiale, je me suis approchée de l'animal. Enivrée par un effluve de testostérone, je n'ai pu m'empêcher de lâcher "C'est toi qui sens bon le mâle comme ça ?". Je l'ai attrapé par la cravate, me suis plaquée à lui et l'ai embrassé (c'est fou ce que l'alcool désinhibe). Quelques minutes plus tard, nous galopions allègrement dans les escaliers pour rejoindre son appartement et nous nous emboîtions avec frénésie.

PS : Oui, si Sean Penn avait été là, je l'aurais probablement attrapé par la cravate.

jeudi 29 janvier 2009

vanitas


narcissique en plus d'être égocentrique...

Cet après-midi, un prof de fac - habitué à voir déferler les vingtenaires - me demande :

"Vous êtes toujours étudiante ?"

"Non, diplômée depuis 10 ans..."

Hé, hé !

En plus, M., souvent avare de compliment, m'a dit : 
"Tu es la plus belle !"

Oh, oui, flattez-moi encore et encore...

mercredi 28 janvier 2009

chacun de son côté ?


dans ma candeur naïve,

j'imagine que faire jouir un homme deux fois d'affilée sans le laisser débander retarde le moment ultime de la séparation. Même si j'avais en tête ce fameux tube de Jeane Manson, lui aussi né avec le punk, Avant de nous dire adieu.

M. se réveille en disant qu'il a bien dormi et m'emmène aujourd'hui à la Grande Ville.

mardi 27 janvier 2009

F.

histoire de ne pas parler que de moi...

A quoi reconnaît-on ses vrais amis ? Ils sont là dans les moments les plus durs. J'ai déjà dit tout le bien que je pensais de Sylvie et Nathalie, mais je voudrais bien rendre un petit hommage à F. (de sexe masculin donc, puisqu'il n'a droit qu'à une initiale).

En plus de

- gagner systématiquement toute compétition déguisée 
- avoir construit de ses petites mains un four à pain pour nous inviter régulièrement à manger des pizzas
- avoir eu le bon goût de tomber amoureux de Marie
- être presque capable de m'épuiser sur une piste de danse (et je suis une fameuse acharnée)
- porter la moustache et des coupes improbables avec une grande désinvolture

...

Un soir, il a passé kyrielle de coups de téléphone pour faire garder ses gosses et venir me sauver. Il n'a pas hésité à franchir la porte de ma chambre, à fouiller les caisses, retourner le matelas, virer les culottes sales, presque démonter une armoire pour capturer la souris qui me faisait friser l'hystérie.

Depuis, je considère F. comme un héros.

S'il se retrouve dans une situation calamiteuse où il se sent complètement ridicule, il peut compter sur moi.

lundi 26 janvier 2009

le Rayé


ou le plus beau rateau de ma vie

Il y a deux ans et demi, je vivais une période un peu trouble  et un homme en gilet rayé est venu ajouter son grain de sel (heu, oui, je l'avais un peu titillé).
Je me rappelle (dans le désordre) :

- d'une fois où il m'a dit : "Si je n'étais pas avec Laurence, je serais avec toi"
- des nombreuses fois où je lui parlais en triturant la tirette de son fameux gilet
- d'une fois où il s'est décomposé quand P (l'officiel) lui a demandé si on faisait ménage à trois
- des fois où il s'endormait quand Laurence était là et restait éveillé quand elle était absente
- d'une fois où il m'a dit en me soufflant dans le cou : "Je sais que tu as un mec et des enfants, mais embrasse-moi !"
- d'une fois où il restait 5 personnes dans la soirée et où deux inconnus nous ont apostrophés en disant : "vous êtes amoureux, vous deux, ça se voit"
- des fois où il disait qu'il allait rappeler et ne le faisait pas
- d'une fois où il m'a caressé les fesses après avoir rapproché deux divans
...

et quand j'ai demandé à le voir à jeun pour discuter une bonne fois, il m'a regardée en train de déchirer en microparticules mon sous-verre en carton et m'a dit : 

"Je ne m'en souviens pas. En tout cas, quand je te vois comme ça, tu ne m'attires pas du tout".

Le pire, c'est que quand je le croise, ça me fait encore quelque chose.

dimanche 25 janvier 2009

fratrie

ou petite vacherie sur ma soeur

Alors que je me complaisais dans la sobriété, ma soeur quittait sa campagne pour venir faire la fête dans MA ville. Et comme le monde est petit, elle se retrouve dans une soirée avec tous mes amis. Sylvie, qui est tout à fait formidable, la présente sous un jour flatteur : " C'est la soeur de Sophie !". Et ces pseudo-amis (que je n'ai pu identifiés) de répliquer : "Ah, sa petite soeur ?", "Non, sa grande soeur", "De peu alors", "Ben, de 5 ans". 
Evidemment, ça m'agace un peu. Je réoriente légèrement le sujet :"Et ils m'ont réclamée ?", "Non".

Bon, ça me rappelle M. me faisant remarquer que ma soeur a un plus petit cul que moi. Et d'abord, pourquoi il reluque le cul de ma soeur ??

Et, là, soudain, perfidement, je me souviens qu'elle m'a déjà dit qu'elle avait des poils blancs dans sa toison pubienne.

Dans la famille S., jusqu'à preuve du contraire, c'est moi la jeunette ! D'ailleurs, c'est qui qui va bosser avec un pull avec une tête de mort, hein ?

a cup of tea


Pendant au moins dix ans, chaque jour, ma mère préparait 4 tasses sur un plateau après le dîner. Dans ma famille de post-soixante-huitards, les soirées d'hiver se passaient souvent  ainsi : autour du feu, chacun avec son bouquin et sa tasse de thé. Sauf que je n'avais pas besoin de tasse vu que je n'aimais pas le thé. Mais rien à faire, elle oubliait systématiquement que je n'en buvais pas.
Et voilà, depuis quelques mois, je m'y suis mise.

 J'aime l'idée que ma langue, mon palais, mon nez sont encore prêts à découvrir de nouvelles saveurs. Seulement deux ans que je mange des olives. Parfois, je peux avaler de l'agneau. Il faut encore que je réapprivoise le safran qui a pour moi le goût du sirop anti-anémie.

J'aimerais aussi pouvoir apprécier un bon café. J'aime son odeur et ai des amis torréfacteurs.

Mais chaque chose en son temps.

PS : pari réussi, pas une goutte d'alcool cette semaine.

samedi 24 janvier 2009

la Caliente


Fantasme au féminin

Récemment, j'évoquais le problème de l'amnésie alcoolisée. En général, heureusement, elle est partielle. Ainsi, je me souviens très bien d'avoir parlé mi-espagnol mi-français avec une Erasmus au demeurant charmante au détour d'un comptoir que je partageais avec de grands mâles virils passablement éméchés à la grappa. Moi, je buvais de la bière et pensais  être plus digne qu'eux. Je suis donc légèrement interloquée quand M me dit : "Elle te plaisait bien la petite Espagnole, tu la mangeais des yeux et n'arrêtais pas de la toucher".
Tiens, il semblerait que je recommence à fantasmer sur les femmes. Le rendez-vous manqué avec Sandrine m'aurait laissée sur ma faim ?
Hier soir, peut-être parce que j'en ai parlé avec plusieurs hommes que les relations lesbiennes (surtout si elles sont bis) excitent toujours un maximum, j'éprouve l'envie d'agrémenter mes plaisirs solitaires en me concentrant sur La Caliente. Et là, c'est très étrange, ça me replonge dans mon enfance, quand j'essayais d'imaginer à quoi pouvait bien ressembler un vrai baiser avec la langue. Comme je n'ai jamais eu la moindre relation sexuelle avec une femme, je ne peux que me contenter d'essayer de savoir quelle sensation me procurerait le fait d'embrasser la cicatrice qu'elle a dans le cou, de glisser deux doigts dans sa culotte ou de sentir peser sur moi ses seins. Et je me mets à murmurer des encouragements en espagnol à cette amante virtuelle. C'est étrange, je ne jouis pas de la même manière... Et c'est encore plus étrange, voilà que mon cerveau convoque une foultitude d'hommes pour compléter la sensation. Moi qui ne suis pas très visuelle, je vois le torse et les bras puissants de M, je vois toute l'énergie que cet ex-amant dédie à mon plaisir, je vois le frère d'Anna qui se décide enfin à me toucher, j'en vois encore un autre que je ne connais que par écrans interposés... 
Je crois que je suis une indécrottable hétéro qui aimerait beaucoup une expérience homo, car je suis une exploratrice et car ça excite les garçons.

jeudi 22 janvier 2009

transports en commun

ou de la promiscuité dans l'autobus

J'ai de la chance : aller bosser à pied me prend 20 minutes en passant par l'orée d'un bois, en disant bonjour à un cheval-âne et en longeant la rivière.
Mais parfois, il pleut, j'ai des chaussures qui font mal ou que sais-je et je prends le bus.
Et là, tout le monde s'attend à ce que je me plaigne (c'est un leitmotiv dans les blogs). Mais en fait, non. J'ai développé récemment un réflexe scout (je sais pas d'où il vient vu que mes parents étaient des ardents opposants à ces mouvements de jeunesse catholiques), je vais m'asseoir (dans le bon sens, sinon je suis malade) à côté des gens qui a priori pourraient faire peur à des moins punks que moi : les très vieux, les jeunes à casquettes et boutons, les filles très grosses, les femmes très voilées... Et c'est idiot, ça me fait plaisir.
En même temps, peut-être que moi je les dérange... Qu'ils se disent "quelle drôle de coiffure !", "ce mélange de couleurs me donne la nausée" ou "beurk, elle pue le sexe !" 

mercredi 21 janvier 2009

j'essaie

Faut-il déclarer forfait ?

Depuis que j'ai quitté la maison familiale (l'air de rien, ça fait quand même 14 ans), je tente d'améliorer mon organisation concernant notamment les points suivants :

- me rappeler ou au moins noter la date à laquelle je dois changer mes lentilles de contact (et prendre un rendez-vous chez l'ophtalmo)

- trouver une technique pour que mes chaussures ne ressemblent pas à des godillots infâmes un mois après leur achat (genre les cirer ou ne pas mettre des bottes neuves pour une free party)

- arrêter de me gratter dans le nez en croyant qu'on ne me voit pas (vice plus ancien)

- ne plus essayer de rentrer dans une jupe taille 12 ans et rester calée dedans

- prendre des notes et être capable de les relire

- arrêter de croire que la musique est meilleure quand on la met très fort et que c'est génial d'avoir les oreilles qui sifflent après un concert

- attendre plus de trois semaines avant de retomber amoureuse après une rupture

- ne plus espérer qu'en marchant plus vite je vais rattraper mon retard de départ

- répondre quand on m'envoie des messages (depuis 2000 environ, avant pas de portable, ni de connection Internet)

-...

mardi 20 janvier 2009

bonne nouvelle

















On va vers le printemps

Aujourd'hui, je ne suis pas allée bosser. Ma fille est grippée et je fais la garde-malade. J'en profite pour lessiver, ranger, nettoyer, et ce n'est pas du luxe.
Et pour la première fois depuis des semaines, je vais dans le jardin quand il fait clair.
Et me voilà avec un petit sourire aux lèvres...
Les plantes n'ont pas trop souffert du gel, même l'olivier que j'avais complètement abandonné semble avoir résisté.
Et il y a des semblants de bourgeon, l'un ou l'autre bulbe qui pointe, une hellébore prête à fleurir.
J'aime cet endroit, j'aime ma ville, j'aime mon jardin.

le pire du pire


tentative de prendre du recul

Trois choses peuvent perturber mon demi-sommeil : la nécessité de se lever pour aller bosser, l'impérieuse envie de pisser et la non moins impérieuse envie de sexe.
Hier soir, je prends mon courage à deux mains pour quitter le canapé où je comate et me brosser les dents. Puis, je me déshabille sous le regard attentif de M. J'en profite pour faire ça avec un minimum de sensualité malgré le froid et je viens me plaquer dans son dos. Il me serre un peu dans les bras, caresse négligemment ma chute de rein, s'immobilise.
Bon, mon cerveau est prêt à prendre le chemin des rêves, mais pas mon corps. Alors, j'entreprends d'explorer le sien : je lui masse le dos, l'embrasse, lui mordille le cou, lui malaxe les fesses, écarte ses cuisses, prends son sexe dans ma main droite (mouais, c'est pas gagné...) et il s'exaspère : "Mais qu'est-ce que tu fais ???"
La question à la con!!!!!! Un "j'ai pas trop envie" et un léger baiser m'auraient peut-être renvoyés à mon sommeil, mais, là, je fulmine. 
Ni une, ni deux, je bondis du lit et attrape mon vibro dans le tiroir. "Qu'est-ce que tu fais ?" (encore !!!). "Je m'occupe de moi toute seule comme une grande".
Je redescends, mets le chauffage à fond et m'installe confortablement dans le fauteuil. Des gestes un peu mécaniques : une vibration de plus en plus forte sur mon clitoris, redescendre de quelques centimètres, me pénétrer sans y mettre beaucoup d'énergie. Mais ça fonctionne, je m'humidifie un peu, beaucoup. Une première onde le long de la colonne vertébrale. Mouais, bof, ça va pas être suffisant pour me calmer. Mais en voilà une autre beaucoup plus longue, beaucoup plus forte. Mes jambes se contractent, je gémis, je noie le canapé, je ricane même un peu bêtement. Bon, ok, je remonte.
M.  dort toujours à moitié, murmure : "Tu aurais dû faire ça près de moi, ça m'aurait excité". Il se plaque à moi, je ne demande que ça...et il recule... "J'ai  trop chaud". 
Bref, on ne baise pas, on dort mal et je sens même des larmes qui coulent en silence (ouf, ça fait un bail que ça ne m'était pas arrivé). 
Je suis la fille qui ne supporte pas qu'on lui dise "non".
C'est le matin, il est plutôt tendre, attentionné avec mes mioches et doit partir bosser pour une semaine.
M. me demande pour la millième fois : "Et si on se séparait ?". Et pour une fois, c'est moi qui réponds : "Je ne sais pas" avec un tout petit début de détachement.

lundi 19 janvier 2009

un nouveau pari débile ?














ou de l'art de prendre des résolutions simplissimes et de ne pas s'y tenir

Ce matin, j'ai l'estomac un peu barbouillé. Normal, une petite cuite carnavalesque samedi et pas de repas du soir. 
Dimanche midi, une fondue bourguignonne, un demi-litre de vin rouge et une conversation incroyable sur le thème "je voudrais bien m'engager, mais je dois encore mûrir/réfléchir, tu es la personne idéale/ou peut-être que non en fait, il faudrait qu'on se sépare..." 
En dessert prolongé, une tournée des cafés et un peu de raclette au fromage à 1h du matin, toujours avec M.

Donc, je me disais, soyons folle, je ne vais pas boire d'alcool pendant une semaine.

En même temps, la dernière fois que j'ai fait un pari débile (quelques jours d'abstinence sexuelle), j'ai failli me retrouver avec un chat.

vendredi 16 janvier 2009

pourquoi les hommes beuguent-ils ?

Mon Dieu, rendez-leur des couilles !


Pourquoi plusieurs exemples récents montrent-ils que les hommes sont incapables de prendre une décision - et de s'y tenir - quand il s'agit de mettre fin ou non à une relation ?

Pourquoi un problème récurrent d'érection dans la région parisienne ?

Tout ça est de la faute de la crise, de la pollution et de la mauvaise éducation parentale je présume.

liesse populaire


J'aime les mouvements de foule, leur côté primitif.

Ce samedi démarre vraiment la saison des carnavals : je vais pouvoir ressortir mes déguisements toujours un peu ratés, crier fort, lancer des confettis, boire force bières...

En cette période où j'oscille sans cesse entre espoir et désespoir, absence de libido et furieuse pulsion, maladie d'amour et "la chasse est ouverte", tristesse et grande colère, ça risque d'être apocalyptique...

jeudi 15 janvier 2009

j'ai craqué


J'ai parlé de ce blog à mes amies. Enfin, j'ai juste dit : "j'ai commencé un blog, mais je donne l'adresse à personne, comme ça je peux dire tout ce que je veux".

Sylvie a dit : "Merde, c'est pas juste. Moi, je rêve que ma mère oublie l'adresse du mien". Et ça lui a donné l'envie d'en faire un deuxième pour laisser s'exprimer son côté sombre.

Plus vicieuse, Nathalie (oui, on est une génération en -ie) m'a questionné sur mes goûts en matière de blogs pour essayer de me repérer via des commentaires.

J'espère que je suis bien planquée...

Enfin, j'ai conclu : "mais bon, je me laisse aller, je force le trait". Comme ça, au cas où, je peux toujours leur faire croire que c'est de la pure fiction.




mercredi 14 janvier 2009

mais si je dis ça...


je casse mon image

Dans la catégorie des agissements honteux que j'aime bien dévoiler, je suis une grande lectrice de Voici. Je rate rarement une semaine.

Tant pis pour mon image d'intellectuelle, de rebelle ou que sais-je.

mardi 13 janvier 2009

s...

ou de l'art de l'emballage

Ce qui lui a plu chez moi ? Le côté sauvage (née avec le punk).

En deux ans, je suis restée sauvage, mais me suis aussi féminisée : je porte des talons (avec une démarche de cow-boy...), me maquille, ai laissé pousser la moitié de mes cheveux, ai acquis une panoplie de boucles d'oreille.

Mais un petit reproche revient régulièrement : "oui, mais enfin, bon, tu pourrais être plus sexy..."

Ce soir, pour la reconquista, j'ai dévalisé les magasins :

- mini-jupe en jean's
- soutien-gorge, culotte, string, porte-jarretelles et bas (merci B.) assortis
- pull à manches courtes avec décolleté plongeant
- petite robe noire
- lubrifiant

Je meurs d'envie de vous montrer tout ça...

Après tout, si c'est un échec, il faudra bien que quelqu'un en profite.

lundi 12 janvier 2009

oser écrire

C'est le titre d'un essai de Madeleine Chapsal que m'a offert ma mère en 93 (d'après Wikipédia, je ne retiens pas ce genre de choses ; l'encyclopédie précise aussi que c'est la Barbara Cartland française !!!!!).
Car mes parents croient en moi. C'est gentil, mais ce n'est pas parce que j'ai pondu 20 pages sur l'histoire d'une petite fille timide (tiens donc) à 9 ans et que j'ai été (un peu moins maintenant) un rat de bibliothèques que je vais apporter ma pierre à la littérature.
C'est vrai, dans mon boulot, j'écris : des synthèses historiques, des définitions, des descriptions d'oeuvres, des invitations au voyage..., mais tout ça est extrêmement convenu et entraîne de longues discussions avec mes collègues sur l'usage de la virgule. Et mon style est de plus en plus rigide.
Il y a deux ans, une amie me demande mon avis à propos du concept d'une exposition et je lui renvoie un e-mail détendu lui expliquant ce que ça m'évoque. A ma grande surprise, elle me demande pour publier ce court texte dans le catalogue. Bon, je minaude un peu, demande à corriger la ponctuation (on ne se refait pas) et signe Mademoiselle S. Et voilà que mon ex-collègue J. me dit : "C'est toi qui as écrit ce texte, tu sais qu'il y a deux fautes d'orthographe...". Le retors, le vilain (même que c'était  pas vrai, j'ai vérifié). 
Bref, tout ça pour dire que ce n'est pas évident de sortir de ses carcans, d'avoir sa propre écriture. Je crois que je reste fidèle au côté très carré et plat qu'avaient mes journaux intimes à l'adolescence. Et, c'est très bien comme ça.

dimanche 11 janvier 2009

petites bassesses ordinaires


Ce qui est horrible quand on apprend qu'il y a eu tromperie dans un couple, c'est qu'à tout moment on repense à un détail... Et là, je viens de faire sans le chercher la corrélation entre un téléphone perdu et la date de début de la relation de M. avec sa vieille pétasse.

Et ce qui est encore plus horrible, c'est que je me réjouis de lui avoir parlé de ma propre aventure en espérant que ça le fasse souffrir tout autant.

Et ce qui est le plus horrible, c'est que ce genre de mesquinerie me rend littéralement malade.

je déteste


Cet après-midi, je me livrais à une saine activité dont j'ai a priori horreur : faire de la luge avec amis et enfants —j'apprécie amis et enfants mais n'aime pas trop ce qui est froid et humide (y compris m'endormir dans ma mouillure). Bref, je croise deux copains qui me disent : " T'étais bien la fois passée à la Cruche. Enfin, moi tu ne m'as pas embêtée". Et merde, c'est le deuxième son de cloche après le coiffeur qui me dit : "Mais si, on a papoté, tu m'as même parlé de M". Et merde, qu'est-ce que j'ai dit ?
Les amnésies alcoolisées, ça me file toujours des angoisses. 
Le lendemain, je me demandais pourquoi j'avais la nausée, comment j'avais pu oublié quelques échanges de textos et pourquoi donc le mec de Sandra m'avait ramené très civilement jusque chez moi alors que vraisemblablement sa soirée n'était pas terminée ?
Ca s'éclaire, il me manque des bouts. Enfin, il y a quelques temps, ce constat ce serait probablement accompagné de "putain, t'étais chiante, t'obligeais tout le monde à danser", "tu sais que tu as balancé une bouteille vide derrière toi et manqué d'assommer la pauvre Julie ?", "je pense que ce n'était pas le bon moment pour dire ses 4 vérités à Grégoire"...
Tout ça pour dire, qu'étonnamment, il semblerait que j'ai acquis un minimum de self-control dans ces situations extrêmes.
Dernièrement, je me disais qu'il me manquait un dernier petit truc : accepter de rentrer avec mon mec quand il me le demandait et ne pas dire "mais non, si on allait danser au Kinshasa Bar ?" alors qu'il est 6h du mat et qu'on est mardi soir. En même temps, si je n'ai plus de mec à la fin du mois, je sais pas ce qui va me retenir...

samedi 10 janvier 2009

des limites !


ou d'un certain déterminisme culturel

Il y a du soleil, je me sens mieux, mon corps se réveille, je me dis "déjà 5 jours que je n'ai pas baisé, que je ne me suis même pas caressée".

Et je me promène de blogs en blogs, trouvant cette littérature souvent cliché mais aussi excitante.
Et puis, je regarde à droite : "Merde, ce mec écoute Céline Dion !"

Ah, non, là je peux pas. Je remets mon manteau en vérifiant que j'ai mon téléphone et mes clefs.

On a tous nos limites.

vendredi 9 janvier 2009

sex, drugs ans so on


ou comment les drogues ont changé ma vie

J'ai commencé tôt à boire de la bière pour ne plus jamais arrêter. Peut-être parce que l'ivresse a le goût de mes premiers baisers, avec un peu de tabac froid et des mains caressant mes minuscules seins sans soutien. J'ai relativement vite enchaîné avec du vrai sexe d'adulte.
Par contre, je n'ai jamais vraiment appris à fumer, je crapotte comme on dit dans mon coin.
J'ai observé mes copines du lycée fumer des pipes à eau et prendre des ecstas qui donnaient une haleine d'essence pendant le temps de midi, dessiner des spirales sur le mur en prenant du lsd. Pendant longtemps, ça ne m'intéressait pas.
J'avais plus de 20 ans quand j'ai participé à un buffet cannabique postrécolte et que j'ai senti cette douce chaleur de la montée qui vous chatouille la colonne vertébrale et l'explosion de rire qui suit (très bon les têtes confites).
Mais ce qui m'a le plus marqué, ce sont les pilules d'ecstasy, bien après le summer of love, au début du XXIe siècle. On avait déjà un enfant et un intense besoin de décompresser. Alors environ une fois par mois, on laissait la petiote chez sa grand-mère et on allait danser et s'exploser la tête. C'était bien, mon mec ne me demandait plus pour rentrer à 2 heures du matin. 
Et surtout, j'ai appris à sortir de ma coquille, à exprimer mes émotions autrement que par écrit, à trouver du plaisir à serrer mes amis dans les bras. D'accord, c'est une drogue débile qui vous scotche à un inconnu sans intérêt jusqu'à dissipation de l'effet. D'accord, ça vous donne  l'air complètement niais. Mais au moins j'ai fissuré ma carapace.
Et mes responsabilités m'ont permis de ne pas aller dans l'escalade, de ne pas me bourrer le pif de speed toutes les semaines (cette drogue débile et bon marché qui vous tient éveillé les mâchoires serrées et complètement parano). Maintenant, on trouve surtout de la coke à bas prix, dont je me méfie. Déjà, j'ai une grande gueule, alors, parfois, je ne sais plus parler en mots de moins de 5 syllabes. Pathétique (mais drôle à petites doses).
Ce que je me disais tout à l'heure, c'est que si l'ecstasy m'a permis de libérer mes émotions, Internet (et avant un mâle fougueux, et aussi un vibromasseur) m'a aidé d'une certaine manière à libérer ma libido.

jeudi 8 janvier 2009

LA technique


Alors, plutôt que faire le point sur mon état déplorable, j'ai décidé de vous (oui, vous, les mecs) dévoiler la technique numéro un pour attirer les filles.

1. Vous entamez une conversation avec votre victime et vous vous appliquez 5 min à lui faire croire qu'elle est la personne la plus importante du monde. Non, vous ne vous vantez pas, vous la laissez parler, vous souriez à tout ce qu'elle dit, suggérez avec vos yeux qu'elle est la plus belle et la plus intelligente.

2. Vous la plantez là (enfin, pas au milieu d'une phrase) et vous papillonnez pendant toute la soirée avec d'autres interlocuteurs ou -cutrices.

3. Vous ne lui adressez plus la parole, au maximum un sourire et un discret au revoir.

C'est prêt !

Elle va rappliquer vite fait.

mercredi 7 janvier 2009

bonne question

Pourquoi ma mère m'a appelé deux fois en trois jours ?

Et pourquoi je réponds "oui, oui, ça va" quand c'est la catastrophe ambulante ?




mardi 6 janvier 2009

Face Book me broute

Marre de tous ces systèmes de réseaux, sous-réseaux, faux amis, etc...

Chère Maga, j'ai égaré ton numéro, tu ne me retrouveras jamais ici vu que je navigue incognito.

Je vois ton nom partout sur le net (Myspace, FB, link de mes deux, que sais-je...) et pas moyen de te contacter sans s'inscrire à un de ces trucs.

Je devais te filer un coup de main...Tant pis !

méthode Coué ou autocongratulation


Etant donné que (ceci sans ordre précis) :

- je bois comme un homme sans tomber
- je me réveille avec le sourire quand j'ai un bel homme dans mon lit
- je peux danser toute une nuit sans aide chimique (parfois, c'est bien aussi avec)
- j'ai toujours envie de baiser (faire l'amour reprend M) même quand j'ai la gueule dans le cul, qu'on me réveille d'un sommeil profond, quand je suis morte stressée
- j'aime cueillir les légumes dans le potager (ben quoi ? chacun son truc)
- je n'ai pas de tabou, je suis curieuse de tout
- je suis une mère exemplaire mais qui ne vous file pas de complexes et n' impose pas ses mômes à tout bout de champ
- je n'utilise pas de surnoms ridicules même dans la plus grande intimité
- j'ai un physique avantageux
- je n'appelle pas 100 fois par jour pour dire "tu fais quoi ? tu me manques"
- j'en ai rien à foutre du matériel mais sais apprécier les bonnes et les belles choses

JE suis la femme idéale pour M.

PS : un jour de déprime, je ferai l'antidémonstration de cette thèse

PPS : à la question d'hier, je répondrais plutôt c, ce qui n'exclut pas le d évidemment. Il faut recommencer le décompte, on a passé une partie de la nuit à se cajoler, s'attrister, se pénétrer avec vigueur, se faire des grimaces, se raconter nos expériences extra-"conjugales"

lundi 5 janvier 2009

mariage reporté

ou la sincérité — à retardement — paie-t-elle ?

1er jour de boulot et je rumine : lui m'a tout dit et je suis incapable de lui dire la vérité.

J'ai envie d'être sincère, je n'ai pas envie de renforcer sa culpabilité, je veux lui faire comprendre que moi aussi je peux être bestiale et susciter le désir.

Donc, je téléphone et lui explique que j'ai eu un amant. Estomaqué, il raccroche rapidement.

Puis, suivent une floppée de sms et de coups de fil où il demande une série de précisions (âge du coupable, qualité de l'orgasme, salaire du capitaine...) et conclut plus ou moins qu'il ne veut plus me voir.

Je n'ai pratiquement rien avalé depuis hier soir (chouette, je vais perdre ces fameux 3 kg)

Faites votre choix :

  a) notre période de réflexion s'avère détendue et constructive

  b) demain, je me tape le voisin

  c) il est jaloux et vexé mais ça va renforcer notre lien

  d) ce n'est que le début du cauchemar

sos sexologue

Après les festivités d'usage, les grandes confessions.

Résumé de l'épisode précédent : S était toute déstabilisée d'avoir appris que M (l'homme qui fait battre son coeur) avait (eu ?) une maîtresse et en avait marre d'entendre "je crois que je ne suis pas amoureux...je t'aime" dans la même phrase.

La décision avait donc été prise de faire une pause après les fêtes (lundi=J retrouvailles-31).

Dans la foulée, M avoue pour la première fois de sa vie qu'il n'a jamais pu être tout à fait fidèle et qu'il fréquente de manière plus ou moins régulière les prostituées.

Après s'être fait tiré les vers du nez, S confesse qu'il lui arrive de montrer ses fesses sur le net (et omet de dire qu'elle a plusieurs fois quitté son écran pour se livrer à des exercices live du plus grand intérêt).

Bref, deux libidos débridées qui ont parfois du mal à se rencontrer...

Mais les tourtereaux semblent plus amoureux que jamais...

Un mariage sur le mode libertin en février ?


samedi 3 janvier 2009

alternative


Que faire en ce samedi frileux ?

Terminer la boîte de chocolats reçus à Noël ?

Se plonger dans la lecture d'un livre sous un plaid ?

Affronter le froid pour aller acheter du pain ?

Se masturber en douceur ?

Sortir les assiettes du lave-vaisselle ?

Demander au voisin d'entamer un dialogue avec son fils plutôt que de lui crier dessus ?

Je me tâte...

2e jour



Techniquement, comme il est minuit 19, on pourrait dire que c'est le post du samedi,

mais il semblerait que Blogspot ne soit pas sur le même fuseau que moi...

Je pourrais par exemple vous dire qu'avec une amie on voudrait bien ouvrir une agence de coachs sentimentaux.

Régulièrement, je prends un petit célibataire sous mon aile protectrice — j'aurais bien aimé avoir un petit frère — et je lui cherche la femme idéale. En général, je lui conseille d'abord d'aller tirer un coup pour gagner un peu en confiance. Je lui dis quand il porte un T-shirt qui lui va bien. Je lui repère les pétasses à éviter. Je l'oblige à danser. Bref, je suis un poil envahissante et il ne trouve jamais quand je suis dans les parages.

Mais dès que je lui lâche un peu la grappe, c'est fait. Fort de tous mes conseils, il est prêt à rencontrer une fille qui lui brisera les couilles et le coeur.

C'est beau la vie !

vendredi 2 janvier 2009

de l'art de la pondération

Etant par ailleurs lectrice fidèle de blogs — surtout s'ils parlent de sexe —, 

je suis consciente de la saturation que peut engendrer une production trop abondante,

ou de la frustration des longs jours à attendre quelque chose de nouveau.

Et donc,

je commence par faire ce qu'il ne faut pas : deux posts en dix minutes, dont aucun ne parle de sexe.

C'est pas demain que je serai référencée sur Google...

débuts

Grande révélation de l'année : je vais faire un blog.

Etant donné que je passe au moins une demi heure par jour à relever mes mails et vider ma corbeille pour ne plus recevoir de courriers de sites de rencontre,
étant donné que j'ai frisé l'overdose avec adopteunmec.com,
étant donné que je soigne ma dépendance à msn,
étant donné que je résiste aux pressions pour m'inscrire sur Face Book,

je crois que c'est la meilleure manière de ne plus avoir le temps de faire la vaisselle.