dimanche 31 mai 2009

intimité


ordinateur et masturbation

Je me rends compte que ça me pose problème de laisser quelqu'un d'autre se servir de mon MacBook, mais je n'ai pas le choix. Mon ordi est actuellement notre seul outil informatique et nous en avons besoin tant pour la correspondance que pour alimenter le blog (un autre). Comme dans notre grand professionnalisme, nous n'avons pas emporté d'appareil numérique, Photobooth nous sert à prendre des clichés dans Venise (au lieu de photographier mes fesses et mes chaussures). J'ai l'impression de passer ma journée à faire des blagues de potache, et ça fait du bien.

Quand on partage un grand appartement, la salle de bain est souvent le seul lieu où se retrouver vraiment seule. Pas de chance, je ne suis pas une grande amatrice de jouissance par jet d'eau interposé. Je souris à chaque fois que j'ouvre ma trousse de toilette et que je vois le paquet de préservatifs que j'ai emporté. Pas sûre d'avoir le temps pour des galipettes, mais qui sait ? M. a même l'air tenté de venir me rejoindre. 

Ce midi, nous sommes allés au Harry's Bar. C. m'a expliqué ses différentes théories sur le sex appeal des femmes. La faute à l'Harry Aperitivo. Comme des bleus, nous n'avons pas commandé des Bellinis. On s'est fait repérés comme des touristes de bas étage, on nous a même filé des cartes postales en souvenir.

samedi 30 mai 2009

réflexions éparses


j'aimerais bien vous expliquer exactement dans quoi je suis embarquée...

mais étant donné que ça commence à secouer le lanterneau international, ce ne serait pas bon pour ma couverture

Donc, brièvement :

- je trouve que ma nouvelle pilule me fait une sale peau et une concentration de boutons dans le décolleté
- j'ai enfin compris pourquoi certaines personnes achètent des soutiens-gorges couleur chair, c'est ceux qu'on voit le moins sous un t-shirt transparent (priez pour que je ne doive pas enlever ce t-shirt devant quelqu'un)
- je parle vraiment italien comme une vache espagnole
- je suis dans un appartement incroyable, les touristes se rassemblent sous ma fenêtre pour des visites guidées (que je ne fais pas pour une fois)
- non, non et non, tordons tout de suite le cou à toute vélléité de rumeur, ce n'est pas parce que je me promène toute la journée avec un homme plus âgé que c'est soit mon père, soit mon amant (c'est purement professionnel)

vendredi 29 mai 2009

kitsch, sexe et tutti quanti


j'aurais dû m'en douter

Quand vous rencontrez un couple sur un site libertin et qu'ils vous invitent, pour une première rencontre, à une séance de banc solaire car Madame peut enfin se faire rebronzer après son extension mammaire, le reste ne devrait pas étonner :

- une maison en briques 4 façades avec un grande cage pour le chien dans le jardin
- une grande vitrine avec des elfes fantasy 
- un immense écran plat pour regarder du porno
- une table de salon en verre avec des colonnes ioniques comme support
- une maîtresse de maison qui boit exceptionnellement du Pisang
- des saucisses Zwan en prélude à des activités érotiques...

mais bon, c'était le moment d'oublier d'être snob et de me réjouir une fois de plus d'être comme un cheveu dans la soupe...

J'ai dit : Bon, on y va...
et ils m'ont bandé les yeux.

Je me souviens difficilement de choses précises, probablement en raison de 2 grands rhums et de ma vision très limitée. Mais j'ai aimé sentir 4 mains courir sur mon corps, j'ai aimé embrasser une femme, l'enlacer et titiller ses tétons.

Je me suis rendue compte que mon côté sauvage revenait au galop alors que je pensais être beaucoup plus douce avec une partenaire. Mais non, je la chevauche, lui administre avec conviction une bonne claque sur ses fesses fermes.

Quand j'enlève le bandeau, je découvre avec stupéfaction une armada de vibros nervurés plus "réalistes" les uns que les autres. Mais au royaume du kitsch, je ne suis plus que sensations.





mercredi 27 mai 2009

le meilleur ami de la famille...


oui mais, ça ressemble à quoi

un amant 

- qui vient chercher avec vous les enfants à l'école sous prétexte qu'il a un véhicule adéquat
- qui vous accompagne chez le médecin pour rassurer la plus grande à qui on a mis des points de suture
- qui donne son avis sur le choix d'un vélo pour la plus petite
- qui invite tout le monde au resto et porte ensuite la plus fatiguée jusque dans sa chambre
- qui s'endort dans vos bras en vous couvrant de baisers et de caresses
- qui se réveille au milieu de la nuit parce qu'il vous désire
- qui, après l'amour, se lève pour aller chercher à boire, mais aussi ouvrir la fenêtre des enfants car elles vont avoir trop chaud
- qui, à 6h du matin et à votre demande, quitte la douceur de votre lit pour aller dormir dans le canapé, histoire que des petits cerveaux ne s'imaginent pas qu'on est repartis pour former une famille heureuse...

Oui mais, le petit cerveau d'une trentenaire peut aussi être un peu perturbé.

fièvre vénitienne


ça y est...

plus que 4 nuits et je plonge dans une nouvelle aventure : découvrir la Biennale de l'intérieur.

Ce matin, en conférence de presse, on a demandé si c'était moi Sophie C...

(euh, je pense être une vingtaine d'années plus jeune, et puis, Sophie, ce n'est pas mon prénom officiel)

vendredi 22 mai 2009

c'est officiel

je n'en peux plus

Madrid, le stress, mon bronzage, mes nouvelles chaussures très sexys...

N'empêche que je suis bien contente que ma collègue parte au parc, je vais en profiter pour m'occuper de mon corps affamé.

J'ai quand même réussi à téléphoner à mon médecin pour avoir la composition exacte de ma pilule et trouver l'équivalent espagnol. Je vais enchaîner deux plaquettes, ce serait vraiment trop bête d'être réglée lors de mon retour...

samedi 16 mai 2009

c'est idiot



mais à chaque fois 

que je vois ce tableau, je pense l'Enterrement du comte d'Orgasme.

Bon, je file en Castille avec un car de petits vieux.

vendredi 15 mai 2009

confessions intimes


retour des nuits non officielles

M. ayant obtenu le statut d'amant, il vient me voir plus ou moins en cachette. 
Cette nuit, il est venu affoler et apaiser mon corps, arrivant après l'endormissement de la marmaille et s'enfuyant à l'aube.

Alors, en plus de coucher avec des gens que tu rencontres sur Internet, tu leur racontes toute ta vie privée ? Quelqu'un pourrait donc écrire ton journal et le diffuser...

(pas besoin, je m'en charge, mais ça c'est classé "secret défense")

mercredi 13 mai 2009

les remplaçantes

depuis que je ne suis plus attirée que par les hommes très grands,
j'ai complètement renoncé aux chaussures plates

Il paraît qu'à la Grande Ville, les filles ne sentent jamais des pieds.

Et il paraît même qu'à Paris les femmes n'enfilent jamais leurs escarpins juste après avoir galopé à pieds nus de la cave au jardin, qu'elles appliquent de la cire régulièrement, qu'elles alignent les paires dans des étagères spécifiques, qu'elles ne dansent pas toute la nuit dans des mares de bière à moitié séchée, qu'elles mettent des sabots quand elles bêchent ou même qu'elles ne bêchent pas du tout.

Ceci explique cela.

mardi 12 mai 2009

adieu

destroy

Pas sûr que ça passionne autant que la sodomie, mais j'ai pris une grande décision ce soir :

jeter 2 paires de chaussures (et y en a une troisième qui mérite le même sort).

Celle de droite a à peine 4 mois (pas facile de vivre avec une punk).

Je rêve d'une paire d'escarpins foncés et confortables, avec un talon pas trop haut, pour gambader allègrement dans Madrid (pour les sandales, j'attends Venise).

lundi 11 mai 2009

jouissance


on aurait pu croire

que l'événement sensuel du week-end aurait été d'avoir joui grâce aux doigts fins d'une femme.
Mes doigts étaient également à la recherche de son plaisir, mais elle était légèrement tendue dans l'habitacle de la voiture. Il est prévu qu'on se revoie pour une exploration plus en profondeur.

Non, ce qui me met le sourire aux lèvres, c'est la meilleure sodomie de ma vie. Celle que j'ai réclamée sans paroles en appliquant du gel avec mon majeur, celle qui a servi de motif récurrent à un moment très intense, celle qui fut à la fois longue, douce, violente, acrobatique...

vendredi 8 mai 2009

un petit côté Pierre Richard


je me sens d'humeur espiègle 


Malgré une série de ratages :


- oublier de sourire sur mes nouvelles photos d'identité 

- partir sans mon chargeur de téléphone

- renverser sur le trottoir le bon petit plat que je viens de m'acheter et me venger en engloutissant un Twix

- voir 3 fois le bus que je dois prendre me passer sous le nez

- monter au château à la demande de J. qui n'y reste que 5 min et puis mettre 3h pour revenir

-prendre des notes sur l'ordi et constater que l'imprimante ne fonctionne pas

- décider de marcher jusqu'à la gare et m'enfoncer jusqu'aux chevilles dans la boue

- prendre un billet et me rendre compte que je dois attendre une demi-heure alors que je suis en face des arrêts de bus

- avoir envie de fromage alors que la supérette est fermée

Et avoir pris rendez-vous ce week-end avec un couple dont la femme bi arbore un tout nouveau 95C, c'est à mettre dans la même catégorie ?

A suivre.


ton univers impitoyable


j'ai mal au ventre

Car je viens d'envoyer un courriel qui risque de causer du remous, c'est-à-dire de mettre en colère J. (pour ceux qui suivent vraiment bien, qui font des organigrammes et tout, c'est l'ami - et néanmoins ex et nouveau collègue - qui m'a présenté M.).

A lui, le reste de l'équipe et le grand patron.

Une proposition de projet clé sur porte, pas cher et avec des retombées internationales, bref le bon coup quand on débarque dans un nouveau job. 

Sauf que ça implique que J. travaille de manière collatérale sur un projet dont il a été évincé au profit d'une plus grosse pointure. Ce qui l'a meurtri, vexé, mis en colère... et c'est quelqu'un de très rancunier...

Sortez les boucliers !

jeudi 7 mai 2009

encore un sosie

hier soir, cette nuit

Ca ressemblait à une séance de speed dating improvisée.

J'étais la célibataire perchée sur son tabouret et accoudée au bar (oui, encore) et les prétendants déployaient tous leurs charmes en me soudoyant avec des bières.

Mon ami G. :

Tu te rends compte qu'à un moment, il y en avait 15 autour de toi !

Les dégâts de l'alcool et des phéromones.

Z. :

Ca fait une demi-heure que j'essaie de retrouver d'où je te connais... (je suis l'ex de M.)

Ah, oui, c'est ça...

Un quart d'heure plus tard.

T'es très sympa en fait. Au départ, j'aurais pas cru... (dans 7 cas sur 10, les gens pensent de prime abord que je suis une pétasse glaciale et sarcastique)

Ca t'arrive souvent de parler de sexe de manière aussi spontanée ?

De plus en plus.



mercredi 6 mai 2009

aventure


je savais où je devais aller

mais on m'avait prévenue que ce ne serait pas chose aisée...

Je prends donc l'autobus avec tous mes paquets après avoir étudié l'itinéraire. Le chauffeur me dépose à l'orée du bois, mais je ne sais pas du tout dans quelle direction je dois m'aventurer.

Je repère un chemin empierré, qui monte allègrement parmi les arbres et fourrés, moyennement entretenu (bien vu d'avoir laissé de côté les talons trop hauts).

Je commence à grimper et aperçois deux silhouettes qui viennent vers moi. Très bien, ils vont pouvoir m'indiquer le chemin à suivre. Sauf qu'ils disparaissent tout à coup alors qu'il n'y a aucun croisement. Je me demande si je ne suis pas dans une de ces forêts d'heroic fantasy où il risque de m'arriver une série de péripéties plus rocambolesques les unes que les autres. En tout cas, c'est bucolique : chutes d'eau, arbres qui bruissent... avec quand même un arrière-fond de circulation routière.

Revoilà les deux amants. Parce que oui, ils s'embrassent à pleine bouche et que vraiment ça sent l'adultère (le matin, en pleine semaine dans les bois et leur air confus quand je les interroge). Ils ne sont d'aucun secours.

Je continue à grimper et aperçois une tourelle : bon signe, ça ressemble bien au château de P. (= une localité, pas un homme). Ca sent bon l'herbe fraîchement tondue dans le parc. Sauf que les portes sont toutes fermées. Je cherche une entrée, il y a un semblant de sentier qui encercle le bâtiment (et je me refélicite d'avoir renoncé aux talons hauts)

J'entre. Il semblerait qu'il y ait un colloque quelconque. Mais je ne m'arrête pas et me lance dans la cage d'escalier hélicoïdale, car je sais que je dois aller au deuxième (j'ai des indices tout de même).

Sur une porte, une affiche d'exposition me fait signe d'avancer. Je fouille dans l'énorme sac que m'a confié Brigitte et sort une enveloppe avec des clés. Facile, une seule semble s'adapter parfaitement.

Me voici dans mon nouveau bureau. Et il y a même le wifi sans code d'accès.

lundi 4 mai 2009

à copier 100 x

travailler tard le soir n'est pas une excuse


Ce n'est pas parce que 2 amants m'ont dit que j'avais minci que j'ai le droit de m'empiffrer de sucreries

Ce n'est pas parce que 2 amants m'ont dit que j'avais minci que j'ai le droit de m'empiffrer de sucreries

Ce n'est pas parce que 2 amants m'ont dit que j'avais minci que j'ai le droit de m'empiffrer de sucreries

Ce n'est pas parce que 2 amants m'ont dit que j'avais minci que j'ai le droit de m'empiffrer de sucreries

Ce n'est pas parce que 2 amants m'ont dit que j'avais minci que j'ai le droit de m'empiffrer de sucreries

...

En plus je triche, je ne montre même pas mon cul!

dimanche 3 mai 2009

prise de pouvoir


il y a des moments dans la vie

où vos parents décident tout à coup de reprendre du pouvoir sur vous.

L'exemple type, c'est la mère qui se trouve soudainement indispensable au moment où vous avez vous-même une progéniture.

Actuellement, je suis donc célibataire et il semblerait que cette "condition" autorise les membres de ma famille à faire l'inventaire de mon frigo pour vérifier qu'il n'y a pas d'aliments périmés (si, si, je vous jure...).

Etant donné qu'ils semblent avoir des doutes sur mon hygiène, à la question :

- Pourquoi t'es allée chez le médecin ?

J'ai répondu :

- Pour une infection urinaire 

plutôt que de dire que le médecin hésitait entre une mycose vaginale et un  chlamydia

Mince, j'aurais pu trouver une maladie plus respectable...

samedi 2 mai 2009

perversion


parfois








manger des raviolis en boîte apparaît comme un plaisir suprême...

vendredi 1 mai 2009

tam-tam local


ou comment rester digne dans un mariage

Des limites avaient été fixées spontanément par mes compagnons de table :

Tu restes digne si tu ne vomis pas, tu ne te déshabilles pas, tu ne tombes pas, tu ne pleures pas et tu ne te bats pas.

Ok, mission accomplie.

Mais je pense qu'il aurait fallu ajouter la clause "tu ne parles pas à tort et à travers".
Dorénavant, la ville entière sait entre autres que je crains d'avoir la chaude-pisse, que je me suis pris un rateau avec A. (le frère de celle dont je serais amoureux si j'étais un homme), que mes amants se multiplient comme des petits pains et que j'ai le numéro de téléphone d'un petit gars de 21 ans (cette dernière info ayant complètement consterné mes interlocuteurs).