célibataire

depuis 72h

Ca ne me vaut rien...

Et le carnet de bal (ou de fornication) de mon ami D. est déjà bien rempli.

Apprendre à baisser de régime.

Ou découcher au moins (les voisins...).

ne pas céder

à la tentation épistolaire

Lors de la xième bière de l'apéro, je le vois passer et suis tentée de lancer à la cantonade : 

Celui-là, c'est étrange, mais je me le ferais bien (mon dieu, je peux vraiment être vulgaire)

Je le recroise plusieurs fois au cours de mes pérégrinations nocturnes et me retrouve finalement en tête à tête dans sa voiture à 4 heures du matin.

On va boire un verre, je l'emmène chez moi et on parle à bâtons rompus ("parler", j'ai dit).

J'ai son adresse mail, il m'avait invité à une fête il y a un peu plus d'un an.

Mais je me retiens de lui écrire, car ce psychiatre ne va pas commencer à me suivre en thérapie par courriers interposés alors qu'il m'a clairement proposé  d'être sa maîtresse (oui, mais il était sans doute sous influences multiples).

Parce que je connais les dérapages possibles d'une relation épistolaire et qu'envoyer un courriel peut sembler intrusif.

Parce qu'il a un peu coupé la branche sur laquelle il était assis en disant qu'il était un mauvais amant.

Parce que je connais sa femme.

Parce qu'il vaut toujours mieux se laisser un délai en lendemain d'alcool.

Mais, bon, je continuerais bien cette discussion...

combat de coqs

me voici donc avec deux prétendants au titre officiel de Monsieur Sophie S.

L'ancien et le nouveau. Ce dernier n'étant toujours pas présenté ni aux aïeux, ni à la progéniture.

 Les deux me plaisent mais chacun a ses défauts (je déteste la perfection).

Le nouveau ne sait pas encore que l'ancien revient dans la partie.

Je fais quoi ? Deux colonnes avec les plus et les moins ?

J'attends ? Certainement.

Je cherche un troisième qui se dégage du peloton ?

Je déteste quand mon intuition ne me donne pas de réponse immédiate.

Un mois

Ca fait donc deux mois que nos corps s'emboitent à la moindre occasion, que le plus simple frôlement ou mot doux nous donne envie de miauler.

Une bonne chimie certes, mais pas que. J'ai rencontré peu d'amants capables d'un si bel équilibre entre écouter ses propres envies et apporter un maximum de plaisir à sa partenaire. Sans doute le manque de fantaisie est-il son seul point faible.

Il y a un mois, j'ai pris 48h de réflexion pour me rendre compte que j'en étais tombée amoureuse. Nous devenions ainsi un couple.

Le monde extérieur ayant toujours son grain de sel à ajouter l'a mis en garde :"Prends soin de Sophie, c'est quelqu'un de bien". Avec en filigrane, "sois sobre, ne sois pas colérique...".

Une seule personne lui a dit de se méfier de moi, sur le ton de la boutade, il a dit : "elle va te briser le coeur".

Peut-être.

Il est jaloux et en tout cas possessif, fusionnel.

Et, en parallèle, M. revient par touche montrer patte blanche.

Je suis trop orgueilleuse pour me rouler aux pieds d'un homme qui m'abandonne. Mais résiste difficilement s'il vient avec contrition gratter à ma porte.

Donc, je suis un couple avec un homme qui me fait voir des étoiles mais aurait tendance à me mettre sous cloche, tout en espérant le retour de la version améliorée de celui qui me fait tourner la tête depuis tant d'années.

peste ou choléra ?

Il est vrai que je suis addict à FB et que mon job m'incite à multiplier les contacts.

Mais c'est très mauvais pour la santé mentale en période de transition.

J'ai détesté que la nouvelle maîtresse de M. utilise mon profil pour montrer sa nouvelle conquête à une amie.

J'ai détesté voir cette photo de E. embrassé sur la bouche par son ex ce samedi. 

Certes, il avait l'air étonné et n'a pas liké la photo (quelle horreur, tout ce sous-langage à interpréter)

Certes, c'était ma soirée kiné.

Mais mon coeur s'est mis à battre à tout rompre et mes oreilles ont tambouriné dans mon cerveau.

Je suis sensée être en période de deuil amoureux et de réflexion...

Cette réaction donne tout de même des infos en matière d'attachement.

ouvrir

ma kiné est très pro

C'est pourquoi elle m'a reçue ce matin sans évoquer ma langue entre ses jambes il y a quelques jours, sans non plus faire comme si cette soirée n'avait jamais existé.

Elle m'a manipulée avec douceur, force et précision et a conclu :

Tu es forte et les pieds sur terre, c'est pour ça que tu n'es pas dans le 36e dessous. Mais ton corps a trinqué dans la rupture. Tu t'es repliée et ça a créé des tensions et des blocages jusqu'au milieu de ton dos. Il faut que tu ouvres ta cage thoracique.

Je suis sortie de son cabinet et j'ai pleuré 3 secondes avant de dormir deux heures.

Je ne peux pas confier à E. le poids de me consoler. Il faut que j'arrive à prendre soin de moi toute seule. En sachant que je suis très bien entourée.

calmer le jeu

C'est ce que j'ai demandé. 

Après avoir tourné 7 fois la langue dans ma bouche (et une ou deux fois dans la sienne). 

Après avoir sondé longuement son regard et avoir cru deviner du désir et un peu d'inquiétude.

E. répond toujours "oui" à la question "ça va ?", ou alors "très, très bien" après le sexe.

Toujours "oui", "maintenant", "tout de suite" quand je le sollicite, mais il ne demande rien.

En matière de protection, il a quelques remparts.

Il dit que si c'est insupportable, il coupera net. Je n'en doute pas. En grattant beaucoup, il avoue qu'il a déjà failli le faire plusieurs fois.

Donc, on va calmer le jeu...

Il est sans doute beaucoup plus doué que moi pour ça.