vendredi 9 janvier 2009

sex, drugs ans so on


ou comment les drogues ont changé ma vie

J'ai commencé tôt à boire de la bière pour ne plus jamais arrêter. Peut-être parce que l'ivresse a le goût de mes premiers baisers, avec un peu de tabac froid et des mains caressant mes minuscules seins sans soutien. J'ai relativement vite enchaîné avec du vrai sexe d'adulte.
Par contre, je n'ai jamais vraiment appris à fumer, je crapotte comme on dit dans mon coin.
J'ai observé mes copines du lycée fumer des pipes à eau et prendre des ecstas qui donnaient une haleine d'essence pendant le temps de midi, dessiner des spirales sur le mur en prenant du lsd. Pendant longtemps, ça ne m'intéressait pas.
J'avais plus de 20 ans quand j'ai participé à un buffet cannabique postrécolte et que j'ai senti cette douce chaleur de la montée qui vous chatouille la colonne vertébrale et l'explosion de rire qui suit (très bon les têtes confites).
Mais ce qui m'a le plus marqué, ce sont les pilules d'ecstasy, bien après le summer of love, au début du XXIe siècle. On avait déjà un enfant et un intense besoin de décompresser. Alors environ une fois par mois, on laissait la petiote chez sa grand-mère et on allait danser et s'exploser la tête. C'était bien, mon mec ne me demandait plus pour rentrer à 2 heures du matin. 
Et surtout, j'ai appris à sortir de ma coquille, à exprimer mes émotions autrement que par écrit, à trouver du plaisir à serrer mes amis dans les bras. D'accord, c'est une drogue débile qui vous scotche à un inconnu sans intérêt jusqu'à dissipation de l'effet. D'accord, ça vous donne  l'air complètement niais. Mais au moins j'ai fissuré ma carapace.
Et mes responsabilités m'ont permis de ne pas aller dans l'escalade, de ne pas me bourrer le pif de speed toutes les semaines (cette drogue débile et bon marché qui vous tient éveillé les mâchoires serrées et complètement parano). Maintenant, on trouve surtout de la coke à bas prix, dont je me méfie. Déjà, j'ai une grande gueule, alors, parfois, je ne sais plus parler en mots de moins de 5 syllabes. Pathétique (mais drôle à petites doses).
Ce que je me disais tout à l'heure, c'est que si l'ecstasy m'a permis de libérer mes émotions, Internet (et avant un mâle fougueux, et aussi un vibromasseur) m'a aidé d'une certaine manière à libérer ma libido.

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