mardi 20 janvier 2009

le pire du pire


tentative de prendre du recul

Trois choses peuvent perturber mon demi-sommeil : la nécessité de se lever pour aller bosser, l'impérieuse envie de pisser et la non moins impérieuse envie de sexe.
Hier soir, je prends mon courage à deux mains pour quitter le canapé où je comate et me brosser les dents. Puis, je me déshabille sous le regard attentif de M. J'en profite pour faire ça avec un minimum de sensualité malgré le froid et je viens me plaquer dans son dos. Il me serre un peu dans les bras, caresse négligemment ma chute de rein, s'immobilise.
Bon, mon cerveau est prêt à prendre le chemin des rêves, mais pas mon corps. Alors, j'entreprends d'explorer le sien : je lui masse le dos, l'embrasse, lui mordille le cou, lui malaxe les fesses, écarte ses cuisses, prends son sexe dans ma main droite (mouais, c'est pas gagné...) et il s'exaspère : "Mais qu'est-ce que tu fais ???"
La question à la con!!!!!! Un "j'ai pas trop envie" et un léger baiser m'auraient peut-être renvoyés à mon sommeil, mais, là, je fulmine. 
Ni une, ni deux, je bondis du lit et attrape mon vibro dans le tiroir. "Qu'est-ce que tu fais ?" (encore !!!). "Je m'occupe de moi toute seule comme une grande".
Je redescends, mets le chauffage à fond et m'installe confortablement dans le fauteuil. Des gestes un peu mécaniques : une vibration de plus en plus forte sur mon clitoris, redescendre de quelques centimètres, me pénétrer sans y mettre beaucoup d'énergie. Mais ça fonctionne, je m'humidifie un peu, beaucoup. Une première onde le long de la colonne vertébrale. Mouais, bof, ça va pas être suffisant pour me calmer. Mais en voilà une autre beaucoup plus longue, beaucoup plus forte. Mes jambes se contractent, je gémis, je noie le canapé, je ricane même un peu bêtement. Bon, ok, je remonte.
M.  dort toujours à moitié, murmure : "Tu aurais dû faire ça près de moi, ça m'aurait excité". Il se plaque à moi, je ne demande que ça...et il recule... "J'ai  trop chaud". 
Bref, on ne baise pas, on dort mal et je sens même des larmes qui coulent en silence (ouf, ça fait un bail que ça ne m'était pas arrivé). 
Je suis la fille qui ne supporte pas qu'on lui dise "non".
C'est le matin, il est plutôt tendre, attentionné avec mes mioches et doit partir bosser pour une semaine.
M. me demande pour la millième fois : "Et si on se séparait ?". Et pour une fois, c'est moi qui réponds : "Je ne sais pas" avec un tout petit début de détachement.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

En tout cas, c'est bien écrit Sophie. Et puis, y avait de quoi être frustré, surtout vu ce qu'il t'a dit après que tu soit remonté !